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jeudi 18 février 2010

Vive le risque - 3




Celui qui décide de placer une partie de son argent sur des valeurs mobilières a plusieurs supports possibles. Il y en a trois principaux, avec des fiscalités différentes : le compte titres classique, le PEA et l'assurance-vie.

  1. Le compte titre : il peut être ouvert dans une banque ou dans un établissement à bas prix comme Fortuneo ou Boursorama. C'est la formule la plus ouverte : on peut tout y acheter, sans se limiter à l'Europe ou à une sélection de SICAV. Mais c'est aussi la solution la plus taxée. Si vous vendez cette année moins de 25830 € d'actions, vos gains ne subiront que les prélèvements sociaux de 12,1%. Dès que vous franchirez le seuil fatidique, elles feront aussi l'objet d'un impôt de 18% dès le 1er euro (donc 30,1 %). Notez tout de même que les gains effectués sur des actions conservées 8 ans sont exonérés des 18% d'impôt. Les dividendes d'actions (partie du bénéfice de l'entreprise redistribué à ses actionnaires), eux, font l'objet d'un calcul complexe que vous trouverez ici.
  2. Le PEA : c'est un petit paradis fiscal, puisque les plus-values et les dividendes n'y subissent que les prélèvements sociaux de 12,1%. Mais on ne peut y mettre que des valeurs de l'Union Européenne, de l'Islande et de la Norvège et on ne peut effectuer aucun retrait pendant 5 ans. Tout retrait entre 5 et 8 ans entraîne la clôture du plan. Tout retrait après 8 ans empêche d'y remettre de l'argent. Enfin, on ne peut y verser plus de 132000 euros. Mais chaque époux peut en ouvrir un, ce qui laisse tout de même de quoi voir venir.
  3. L'assurance-vie : là, le choix de supports d'investissements s'avère bien plus restreint, puisqu'on n'a accès qu'à des SICAV ou des FCP, éventuellement à des parts de SCI et de SCPI et bien sûr au fonds en euros, mais pas aux actions ou obligations d'entreprises précises. Mais on trouve maintenant des assurances-vie proposant un vaste choix de fonds. Citons par exemple Mes Placements Vie. Notez aussi que la plupart des contrats proposent de déléguer la gestion, ce qui permet de ne pas gérer soi-même au quotidien, moyennant finances bien sûr. Concernant la fiscalité très avantageuse après 8 ans, je vous laisse relire ma série d'articles sur l'assurance-vie, qui commençait ici.
En fait, je pense qu'il faut avoir les 3 solutions. La première est idéale pour être libre d'acheter ce qu'on veut et pour pouvoir effectuer des retraits à tout moment. Les deux autres doivent être ouvertes pour bénéficier de leurs avantages fiscaux. Il faut d'ailleurs le faire n'importe quand, même si on n'a pas d'argent à y placer : cela fait tourner le compteur fiscal de 8 ans.

Maintenant, que mettre dans ces 3 enveloppes ? Il faut déjà savoir si vous êtes prêt à gérer vous-même une liste de titres vifs (actions ou obligations de telle ou telle entreprise), ou si vous préférez acheter des OPCVM comme les SICAV ou les fonds communs de placement, qui sont des paquets d'actions et d'obligations gérées par des professionnels. Le premier choix vous est interdit en assurance-vie, comme je le disais plus haut. D'autre part, les gestionnaires de fonds sont des professionnels, a priori plus avisés que l'investisseur lambda. Enfin, pour investir sur les pays lointains, mieux vaut utiliser les OPCVM qu'acheter l'action d'une entreprise inconnue.

Ensuite, comment gérer l'allocation des titres ? Il faut respecter deux principes :
  1. Répartir les risques sur le plan géographique et concernant les types d'activités.
  2. Principe énoncé récemment par un expert que nos amis volatiles vénèrent : il faut avoir un socle de fonds paisibles, qui traversent bien les crises et qu'on garde très longtemps ; et à côté il faut gérer des fonds qui réagissent au contexte du moment. C'est aussi faisable avec des titres vifs : on peut avoir des actions d'entreprises peu cycliques, qui progressent régulièrement ou qui versent de gros dividendes à leurs associés ; et à côté, tenter de saisir l'air du temps. Des revues comme Investir sont là pour nous conseiller.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Une petite précision peu connue:

Au sein d'un PEA, il est possible d'investir sur des marchés actions hors de la zone Euro.
Pour cela, il suffit d'acheter des trackers éligibles au PEA et qui vont répliquer des indices actions hors zone Euro (Asie, USA, émergents...).

Quand vous lisez la notice AMF d'un tracker, il est précisé s'il est éligible au PEA ou pas.
Pour plus de précisions, allez sur le site de Lyxor (par exemple) pour voir la liste de trackers accessibles via un PEA.

Guillaume a dit…

Tout à fait. Merci pour cette précision très utile.

Autre piste : on peut investir sur des entreprises européennes qui sont elles-mêmes très investies sur les marchés extra-européens.

Exemple : CFAO est une entreprise française qui travaille presque exclusivement en Afrique. Celui qui achète cette action parie donc sur le développement de ce continent.

Michel a dit…

autre piste d'investissement: acheter des vaches...
http://www.afic-ass.com/default.asp
Why not!