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vendredi 17 avril 2015

Bourse : pourquoi et comment passer à l'action ? - 1ère Partie



Il me semblait utile d'écrire une petite synthèse sur les actions, pour les démystifier et pour expliquer concrètement comment s'y prendre quand on n'y connaît rien. Dans la première partie, nous verrons le pourquoi ; dans la seconde, le comment.



PREMIERE PARTIE : POURQUOI LES ACTIONS ?




Nous nous trouvons actuellement devant un dilemme :
  • De réformes calamiteuses en ajustements piteux, la CARPIMKO s'enfonce inéluctablement. Nous cotisons de plus en plus (chaque année je leur confie l'équivalent d'une Dacia Logan neuve), mais la promesse de retraite finale ne cesse de fondre comme neige au soleil. La plupart des régimes de retraite par répartition sont durement touchés par le départ en retraite des baby-boomers, qui profitent de conditions que nous n'obtiendrons jamais ; la CARPIMKO ne fait pas exception. Il faut donc impérativement se fabriquer sa propre retraite, à moins de compter exclusivement sur celle du conjoint, qui sera peut-être encore là pour financer nos vieux jours.
  • Outre la retraite, une épargne à long terme peut aussi servir à d'autres fins : l'achat d'une résidence principale et/ou secondaire, l'achat du cabinet, les études des enfants, ou tout simplement le maintien du pouvoir d'achat en compensant le gel de l'AMO.
  • Les placements préférés des Français ne rapportent plus rien : le livret A est à 1% (c'était 4 quand j'ai ouvert ce blog en 2008), les fonds en euros des assurances-vie chutent inexorablement et l'immobilier baisse, après la folle décennie 2000. Les locataires qui ne paient pas leur loyer sont légion. La loi les protège.

Dans ces conditions, que faire ? Sommes-nous condamnés à travailler jusqu'à ce que mort s'ensuive ?



Que nenni, il nous reste les actions ! Ce placement a fortement attiré les Français dans les années 80, quand le gouvernement Chirac a privatisé à tour de bras. Mais les deux krachs boursiers des années 2000 les ont fait fuir. S'y ajoute le rôle de prédateur cynique dont l'actionnaire est régulièrement affublé dans les discours politiques et syndicaux.

Pour mémoire, une action est une part du capital d’une société. Son détenteur est donc propriétaire d’une partie de l’entreprise, qui lui verse chaque année une partie de ses bénéfices sous la forme de dividendes et lui accorde un droit de vote aux assemblées générales, ainsi qu’un droit d’accès à certaines informations. Ce type de placement s’avère très risqué à court terme, parce que le cours de l’action fluctue en fonction des performances intrinsèques de l’entreprise, mais aussi des prévisions de bénéfices à venir, du secteur d’activité qu’elle occupe et de la santé économique des pays où elle travaille.

Ceux qui franchissent le Rubicon peuvent acheter des actions émises par une entreprise précise (ex : Orange, Microsoft, Renault). Mais ils peuvent aussi investir dans des organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM). Ces derniers sont un peu aux actions ce que les SCPI sont à l’immobilier : l’investisseur achète des parts d’un portefeuille géré par des professionnels. Le risque est alors réparti sur plusieurs entreprises et on profite du savoir-faire du gestionnaire. Il existe deux classes d’OPCVM, qui diffèrent très peu dans la pratique : les SICAV et les FCP. Ce type de support permet aussi d’investir sur des secteurs moins accessibles mais à forte croissance, comme les entreprises des pays émergents. 



Pourquoi placer son argent durement gagné sur quelque chose d'aussi risqué ? 



Sur le long terme, les actions restent le meilleur placement. Sur les 10 dernières années, malgré la crise de 2008, le CAC 40 a grimpé de 46 % hors dividendes, et de 117 % dividendes inclus ! L'indice mondial MSCI World a pris 133 %, dividendes inclus (source : Investir de samedi dernier). Simplement, il faut avoir l'estomac accroché quand les cours baissent et faire abstraction du quotidien. N'est pas trader qui veut.

Non seulement les actions constituent le meilleur placement de long terme, mais en plus, le moment semble particulièrement propice pour entrer en bourse, si l'on en croit les économistes. Evidemment, entrer en 2009 aurait été encore plus judicieux. Mais actuellement, 3 raisons poussent vers la bourse : 

Vous trouverez ici une interview raisonnablement optimiste de Jean-François Gilles, l'un des trois compères de l'ex-émission "La Bourse et votre Argent" sur LCI (qui m'a tout appris en la matière) :


Comme le montre M. Gilles, les investisseurs étrangers ont davantage confiance en l'Europe que les Européens eux-mêmes. Chat échaudé craint l'eau froide. Mais si vous envisagez de prendre quelques risques en achetant des actions pour tenter de gagner plus de 2 ou 3% par an, il vous reste un problème à résoudre : comment s'y prendre, concrètement ? Ce sera l’objet de la seconde partie de cet article.



2 commentaires:

Anonyme a dit…

Tes articles sont toujours aussi intéressants. Merci pour ça et merci pour moi qui suis une parfaite nouille en finance.
Je suis plutôt amusée de voir que la photo qui illustre le chapitre "Pourquoi placer son argent durement gagné sur quelque chose d'aussi risqué ?" soit un équilibriste sur le World Trade Center... Cynisme ou coïncidence ? :-))
Sosso

Guillaume a dit…

Merci Sosso

J'avoue que je n'avais pas reconnu le WTC. Les paysages urbains, ce n'est pas mon truc (on s'excuse comme on peut) :-/