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vendredi 17 avril 2015

Bourse : pourquoi et comment passer à l'action ? - 2ème Partie


 




SECONDE PARTIE : COMMENT GERER DES ACTIONS 
QUAND ON N’Y CONNAIT RIEN ?






Inutile de se déplacer au Palais Brongniart pour aller crier autour de la corbeille : elle n'existe plus. Celui qui décide de placer une partie de son argent sur des actions (ou toute autre valeur mobilière, comme des obligations ou des trackers) dispose de 4 enveloppes possibles, avec des fiscalités différentes : le compte-titres, le PEA, le PEA-PME et l’assurance-vie.
  • Le compte-titres : il peut être ouvert dans une banque, ou dans un établissement à bas prix comme les courtiers en ligne (ex : Boursorama, Fortunéo). C’est la formule la plus ouverte : on peut tout y acheter, sans se limiter à l’Europe ou à une sélection de SICAV. Mais c’est aussi un enfer fiscal : entre l'impôt et les prélèvements sociaux, on atteint un taux de taxes de 60,5 % maximum sur les sommes gagnées. On en arrive à des taux confiscatoires. Concernant les dividendes, il existe un abattement de 40% sur l'impôt. Celui qui touche 1000 € de dividendes sera imposé sur la base 600 €, mais ses prélèvements sociaux porteront sur 1000 €.
  • Le plan d’épargne en actions (PEA) : là aussi, c'est un outil qui peut être ouvert dans une banque, chez un courtier en ligne, ou encore dans une assurance. C’est un petit paradis fiscal, puisque les plus-values et les dividendes n’y subissent que les prélèvements sociaux de 15,5 %. Mais on ne peut y mettre que des valeurs de l’Union Européenne, de l’Islande et de la Norvège et on ne peut effectuer aucun retrait pendant 5 ans, sous peine de payer les impôts auxquels on
    pensait échapper. Tout retrait entre 5 et 8 ans entraîne la clôture du plan. Un retrait après 8 ans empêche d’y remettre de l’argent. Enfin, on ne peut y verser plus de 150 000 €. Mais dans un couple, chaque époux peut en ouvrir un.
  • Le PEA-PME : c'est le même principe que le PEA, mais limité aux actions de petites et moyennes entreprises et avec un plafond de 75 000 €.
  • L’assurance-vie : là, le choix de supports d’investissements s’avère bien plus restreint, puisqu’on n’a accès qu’à des SICAV ou des FCP, éventuellement à des parts de SCI et de SCPI et bien sûr au fonds en euros, mais pas aux actions ou obligations d’entreprises précises. On trouve maintenant des assurances-vie à proposant un vaste choix de fonds (ex: Mes Placements Vie comporte 280 fonds). Notons aussi que la plupart des contrats proposent de déléguer la gestion, ce qui permet de ne pas s’en préoccuper soi-même au quotidien, moyennant finances bien sûr. La fiscalité s’avère extrêmement avantageuse après 8 ans, durant lesquels on peut pratiquer des arbitrages en évitant les retraits.
On peut opter pour les quatre solutions à la fois. La première est idéale pour être libre d’acheter ce qu’on veut et pour pouvoir effectuer des retraits à tout moment, mais elle est matraquée par l'Etat depuis deux ans. Les trois autres doivent être ouvertes pour bénéficier de leurs avantages fiscaux. Il est d’ailleurs judicieux de le faire n’importe quand, même si on n’a pas d’argent à y placer : cela fait tourner le compteur fiscal de 8 ans. Notez qu'en rusant, on peut arriver à investir dans un PEA hors Europe, voire même dans l'immobilier. 


Ca y est, j'ai ouvert mes enveloppes, mais comment savoir
 ce qu'il vaut mieux acheter ou vendre, quand on débute ?




 
Il est évidemment possible de faire sa sélection soi-même, en se donnant le temps d’apprendre. On peut lire les forums (ex : ceux de Boursorama) et les revues (ex : Investir, le Revenu,  la Lettre de la Bourse), voire participer à un club d’investisseurs.  Il faut toujours respecter au moins deux principes :
  • Répartir les risques sur le plan géographique et concernant les secteurs d’activités des entreprises. 
  • Constituer un socle de fonds paisibles, qui traversent bien les crises et que l’on garde très longtemps (ex : Carmignac Patrimoine) ; parallèlement, on peut gérer des fonds qui réagissent au contexte du moment. C’est aussi faisable avec des titres vifs : on peut avoir des actions d’entreprises peu cycliques, qui progressent régulièrement ou qui versent de gros dividendes à leurs actionnaires ; et à côté, tenter de saisir l’air du temps.
Malgré tout, cet exercice peut rebuter le béotien. Sur le groupe Facebook des Clés de la Réussite, comme sur Orthogestion, il n’est pas rare qu’une collègue écrive que l’économie ne l’intéresse pas, que les actions la rebutent et qu’elle n’a aucune envie d’utiliser une partie de son temps libre pour ça. Qu’à cela ne tienne ! Parmi tout l’éventail des fonds accessibles, j’en citerai deux qui nous déchargent totalement de la gestion quotidienne :

  • FCP MON PEA : c’est le fonds créé par Patrick Leguil, Jean-François Gilles et Jean-Pierre Gaillard quand ils ont arrêté leur émission sur LCI. Il contient 25 titres, principale de grandes entreprises françaises. Les gérants poursuivent la stratégie mise en place de 1995 à 2010 dans la sélection d’actions que présentait l’émission chaque week-end.
  • Investir 10 Grandes Valeurs : c’est un certificat qui suit l’évolution de la liste des 10 actions de grandes entreprises que la revue Investir sélectionne chaque samedi. Certaines semaines, un titre est vendu et un autre entre dans le palmarès. Inutile d’effectuer soi-même les ordres de bourse, pour ceux qui possèdent le certificat. Notons que les frais de gestion sont de 1,5% par an, dont la moitié revient à la revue.

Et pour ceux qui veulent inclure un supplément d'âme dans leur épargne, il existe l'investissement socialement responsable (ISR), qui n'aboutit pas forcément à un rendement moindre :

http://www.novethic.fr/isr-et-rse/comprendre-lisr.html

Il existe même une assurance-vie spécialement dédiée à l'ISR : ISR-Vie, dont j'avais déjà parlé dans mon billet du 29/09/2009.



Merci à Estelle pour le titre.

Plusieurs paragraphes de cet article sont extraits de notre livre, les Clés de la Réussite, aux éditions Cit'inspir.



6 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour, encore une fois bravo pour vos article clairs. Mais comme je n'y connais vraiment pas grand chose en Bourse, je ne comprends pas si FCP mon PEA et Investir 10 grandes valeurs sont des gestions pilotées ou des fonds à acheter dans le cadre d'un PEA ?
Merci beaucoup.
Stéphanie

Guillaume a dit…

Ce sont des fonds à acheter dans le cadre d'un PEA, d'un compte-titres, ou d'une assurance-vie (si elle les propose).

La gestion est pilotée par leurs gérants. C'est le principe des SICAV et FCP.

Anonyme a dit…

D'accord merci.
Stéphanie

Julie a dit…

Cela va beaucoup aider les débutants dans le monde de la bourse. Je pense que je vais m'y lancer à mon tour. Vos conseils sont excellents.

Anonyme a dit…

Bonjour,


j'ai ouvert un PEA récemment, j'ai voulu acheter des actions investir 10 grandes valeurs, mais je ne peux pas cer le sites indique que ces actions ne sont pas éligibles au PEA. Comment se les procurer ?
Cordialement.

Guillaume a dit…

Mince, j'avais complètement oublié de répondre. Le certificat des 10 grandes valeurs est en effet inéligible au PEA, il faut les placer sur un compte titres.