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mardi 30 septembre 2008

Assurance-vie -4 Est-ce bien le moment ?


Ce qui se passe en ce moment a de quoi effrayer les plus téméraires des investisseurs. Cela fait quelques jours que je parle d'assurance-vie, mais le moment est-il bien choisi pour signer ce type de contrat ?

Depuis le début de l'année, les Français boudent un peu l'assurance-vie, alors qu'ils la plébiscitaient jusqu'alors. Au premier trimestre, la collecte a chuté de 10 % par rapport à la même période de 2007. La première explication de cette décrue est à chercher du côté de la loi TEPA, le fameux "paquet fiscal" dont on entend parler depuis un an. Cette loi s'intéressait notamment aux frais de succession des Français à revenus modestes ou moyens, en ramenant la franchise fiscale à 151 950 €, donc quasiment à celle de l'assurance-vie. L'aspect successoral de ce placement a donc perdu son intérêt pour beaucoup de gens : assurance-vie ou pas, la plupart des Français ne paieront plus de frais de succession. Reste tout de même la fiscalité généreuse AVANT le décès : ne mourons pas trop vite.

La seconde raison de ce désintérêt est la hausse des taux du livret A et des placements à court terme comme les SICAV monétaires ou les comptes à terme (voir mes articles sur ce sujet). Pourquoi emprisonner son argent durant 8 ans, si on a le même rendement en toute liberté ? C'est tout de même un raisonnement qui ne tiendra pas longtemps : les placements à court terme ne resteront pas éternellement aux niveaux actuels.

En fait, le moment est TOUJOURS bien choisi pour se lancer l'assurance-vie. C'est un cadre fiscal tellement favorable, que nul ne devrait s'en priver. Il faut même se hâter de signer, puisque l'imposition forfaitaire à 7,5 % n'apparaît qu'au bout de 8 ans (voir le premier article de cette série). Il est donc souhaitable de "prendre date", comme disent les conseillers en gestion de patrimoine, quitte à ne mettre que le montant minimum autorisé par le contrat. Dès la souscription, le temps travaille pour nous, puisqu'on se rapproche des 8 ans. Il faut aussi savoir que l'Etat aimerait allonger ce délai, en le portant à une quinzaine d'années pour les nouveaux contrats. S'il le fait, il y aura probablement une ruée vers l'assurance-vie, avant l'entrée en vigueur de la mesure.

Petit conseil en passant : les banques et les compagnies d'assurance étant devenus des colosses aux pieds d'argile, il faut éviter de confier à chacune d'entre elles plus de 70 000 € (liquidités et placements). La banque de France a mis en place une garantie de ce montant, en cas de faillite de l'établissement financier. Voir le texte ici :
http://www.banquedefrance.net/fr/supervi/regle_bafi/comment/regle4.htm

Il vaut donc mieux être client de plusieurs établissements, pour qu'aucun d'eux ne gère plus de 70 000 €. Cette somme peut paraître énorme à un paramédical débutant. Mais rappelons-nous que pour obtenir juste 1000 € de rente à 4%, durant la retraite, il faut avoir accumulé un capital de 300 000 €.

Lors de l'ouverture d'un contrat d'assurance-vie, il semble judicieux, par les temps qui courent, de placer la grosse majorité, voire la totalité de sa mise, sur le fonds en euros. Donc en sécurité. Il faut donc choisir un contrat disposant d'un excellent fonds en euros. J'en ai donné quelques uns hier. Dès que le ciel s'éclaircira, il sera possible de basculer une partie des sommes du fonds en euros vers des SICAV actions. Les actions américaines sont à surveiller de près : les USA sont entrés dans la crise les premiers. Ils devraient en sortir aussi les premiers. La mondialisation ne présente pas que des inconvénients : elle permet à un auxiliaire médical du fin fond de la France d'investir n'importe où dans le monde, au gré de ses intérêts. L'assurance-vie lui permet de le faire de manière optimale, si le choix de fonds est suffisant.

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