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mercredi 27 août 2008

Dossier retraite : 3) Le régime des praticiens conventionnés

La cotisation à ce 3ème régime de retraite de la CARPIMKO est forfaitaire (78 € en 2008), indexée pour l’instant sur les lettres-clés des auxiliaires médicaux. La CNAM cotise aussi à ce régime pour le praticien : elle verse les 2/3 du montant. Une année de cotisation forfaitaire donne 44 parts. La part vaut 2,60 € en 2008.

Dans les conditions actuelles, 40 ans de cotisations procurent 40 x 44 x 2,60 € = 4576 € par an (381 € par mois).

Malheureusement, le régime des praticiens conventionnés, très avantageux à l'heure actuelle, va être réformé. La Sécurité Sociale souhaite arrêter d'en payer les 2/3. A l'origine, cet avantage était une contrepartie du conventionnement, et donc de l'acceptation de se voir fixer ses tarifs (AMO, AMI, AMK). La Fédération Nationale des Orthophonistes utilise encore cet argument, d'ailleurs, dans ses revendications. Mais personne ne se conventionne pour obtenir cet avantage : on se conventionne pour avoir des patients et donc de quoi vivre, tout simplement. Cet argument ne tient plus. Par ailleurs, il est difficile de présenter cet avantage comme un acquis social immuable : les gens d'EDF et de la SNCF savent que les acquis sociaux sont faits pour disparaître...

Pour clore cette étude des 3 régimes et voir quelle retraite propose la CARPIMKO à l'heure actuelle, additionnons :
Régime de base : 805 € par mois
Régime complémentaire : 816 €
Régime des praticiens conventionnés : 381 €

Dans les conditions actuelles, notre praticien qui gagne 50 000 € par an va donc passer brutalement de 4 162 € à 2 002 € par mois. Moins de la moitié... Plusieurs données incitent à penser que sa situation réelle sera même pire :

  • La durée de cotisation risque fort d’être allongée à 42 ans, voire plus, pour obtenir le droit à une retraite à taux plein.
  • De nombreuses femmes interrompent leur carrière ou ralentissent fortement leur activité pour des raisons familiales. Elles diminuent donc leur nombre de points acquis.
  • Beaucoup de cotisants souhaitent partir à 60 ans, 62 maximum, alors qu’ils ont commencé à exercer entre 23 et 25 ans. La CARPIMKO leur imposera donc des pénalités. Elle ne pénalise pas ceux qui partent à 60 ans en ayant cotisé 40 ans. Or, les études d’orthophonie durent 4 ans. Il faut donc avoir obtenu le baccalauréat à 16 ans pour avoir une retraite à taux plein à 60 ans. Si la durée exigée passe à 42 ans, il faudra avoir eu le bac à 14 ans ! La CARPIMKO aime les surdoués…

A moins d’accepter de réduire très brutalement son train de vie, on ne peut donc guère compter sur la CARPIMKO pour la retraite. Les praticiens libéraux qui ont un conjoint salarié peuvent bien sûr penser que la pension de l’époux(se) compensera en partie la chute massive de leur propre revenu. Mais le régime général des retraites ne va pas en s’améliorant, lui non plus. Même chose pour celui des cadres. D’autre part, le nombre de mariages se terminant par un divorce devrait inciter chaque conjoint à prévoir lui-même ses vieux jours : l’insouciance est la mère des grandes catastrophes.

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