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jeudi 28 août 2008

La parabole de la crevette

J'ai brossé un sombre tableau depuis la création de ce blog. Sombre, mais non moins réel. Les auxiliaires médicaux exercent des métiers passionnants, mais de moins en moins rémunérateurs, sans en avoir toujours une conscience claire. Fort heureusement, les banquiers ne le savent pas non plus : ils nous classent parmi les gens à revenus quasiment assuré. Les petits calculs auxquels je me suis livré sur la dégénérescence l'AMO et de la CARPIMKO m'ont sidéré. Comme beaucoup d'entre nous, je sentais bien qu'hier était mieux qu'aujourd'hui, lui-même mieux que demain. Mon père, orthophoniste depuis 1972, m'en avait averti : il a senti le vent tourner vers 1983-84. Mais les chiffres qui ressortent de mes calculs font froid dans le dos, non ?

La situation n'en est pas encore arrivée à faire fuir les gens. J'en préviens tout de même tous mes stagiaires, depuis des années, pour qu'ils sachent où ils mettent les pieds. Ils entrent dans une profession qui n'aime pas trop parler d'argent (difficile de revendiquer dans ces conditions), qui vit encore bien par rapport au reste de la population, mais dont les revenus se délitent doucement. On peut compenser en travaillant plus, jusqu'au jour où on ne voit plus ses enfants grandir et où le conjoint devient un colocataire, s'il est toujours là.

Dans ces conditions, on peut adopter deux postures :
  • Imiter la crevette dans une casserole : tant que l'eau est froide, tout va bien. Puis c'est tiède, ça reste supportable (situation actuelle des auxiliaires médicaux), c'est même presque agréable. La crevette pourrait encore sauter hors de la casserole, mais n'en ressent pas le besoin. Puis c'est chaud, ça fait très mal, la douleur devient paralysante. Enfin, c'est bouillant et la crevette est morte.
  • Réagir, puisqu'on est prévenu de ce qui va advenir dans les décennies à venir.
Réagir, oui, mais comment ? Voici plusieurs objectifs successifs, qui feront l'objet de billets détaillés ici :
  • Commencer par se constituer de la trésorerie, pour les éventuels coups durs ou les maternités. Les deux premières années d'exercice s'y prêtent bien, puisque la pression du fisc et des charges sociales est encore faible. 15 000 euros de trésorerie constituent déjà une somme qui permet de mieux dormir la nuit.
  • Décider entre achat et location de ses locaux professionnels, mais aussi de sa résidence principale.
  • Elaborer une stratégie de placement à long terme, en choisissant parmi tout ce qui s'offre à nos yeux ébahis : assurances Madelin et PERP ; immobilier en direct ou en SCPI, défiscalisant ou non (lois Borloo, Robien, Malraux, Demessine, Girardin, LMP, LMNP, monuments historiques) ; parts dans des terres agricoles, vignobles, forêts ; assurance-vie multi-supports ; bourse (PEA ou compte-titre normal) ; investissements défiscalisants dans le cinéma, l'innovation, les fonds régionnaux, les PME

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