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jeudi 22 octobre 2015

CARPIMKO : déficits substantiels et durables dans 15 ans



La Cour des comptes s'est intéressée aux retraites des professions libérales en septembre 2013, dans ce rapport que je n'avais pas lu à l'époque mais sur lequel je viens de retomber en développant une petite application CARPIMKO pour smartphones :

https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=1&cad=rja&uact=8&ved=0CBwQFjAAahUKEwixvrnUptbIAhVJVRoKHaBUC0Q&url=https%3A%2F%2Fwww.ccomptes.fr%2Fcontent%2Fdownload%2F60190%2F1493636%2Ffile%2Frapport_securite_sociale_2013_retraites_professions_liberales.pdf&usg=AFQjCNG11ORsbbqmoPIZpexqHHuuO4Bm3A&bvm=bv.105814755,d.d2s 

Beaucoup de choses intéressantes y sont écrites. La Cour explique par exemple que nos régimes de retraite jouissent encore d'une grande autonomie, malgré le regroupement des régimes de base au sein de la CNAVPL. Elle constate aussi que les réformes incessantes que nous subissons depuis des années ont été trop timorées. Selon elle, il faudrait donc nous demander de nouveaux efforts, avec un pilotage global de l'Etat. Autrement dit, la CARPIMKO n'aurait plus aucune autonomie, donc aucune utilité. Sans cela, "le risque serait que la solidarité nationale ne soit sollicitée pour suppléer à moyen terme l’absence de solidarité interprofessionnelle afin de permettre le règlement des retraites de certains professionnels libéraux." Voilà une horrible perspective : d'ordinaire, ce sont les libéraux qui paient pour le reste de la population. Il ne manquerait plus que ce soit l'inverse !

En page 471, il y a une phrase particulièrement encourageante pour les cotisants actuels : "Du fait de leur profil démographique atypique au sein des professions libérales (ratio démographique de 4,5 fin 2010), la CIPAV et la CARPIMKO ne seront en revanche en déficit qu’après 2030, mais ceci substantiellement et durablement."

Comme me le fait remarquer mon cher associé, ce "mais" s'avère particulièrement cocasse : dans 15 ans, ce sera la mouise, MAIS pas qu'un peu et jusqu'à votre mort ! :-D

On sait ce qu'il en est, quand un système obligatoire français débloque. Soit on spolie les rares régimes en bonne santé qui restent, soit on va de mesurette en mesurette pour ne vexer personne, en laissant pourrir la situation et en ponctionnant les classes moyennes supérieures parce que c'est solidaire et juste. Je vois néanmoins trois solutions, sur le plan individuel :

- Plan A: ne jamais prendre sa retraite. Déjà, de nombreux jeunes pensent qu'ils n'y auront jamais droit et qu'ils paient juste pour les retraités actuels, en attendant la faillite des caisses.
- Plan B : oublier la CARPIMKO, travailler au maximum et épargner pour se protéger soi-même, loin de l'impéritie du système.
- Plan C : aller vivre dans un pays pauvre à 67 ans pour s'y sentir moins pauvre soi-même, malgré une pension qui ressemblera à une peau de chagrin par rapport aux promesses que la CARPIMKO nous faisait miroiter au début de notre carrière.

Ces idées ne sont plus exagérées ou outrancières : c'est la Cour des comptes qui nous y prépare. Pour ma part, j'ai opté joyeusement pour le plan B depuis une quinzaine d'années.