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mercredi 25 janvier 2012

AMO : négo en phase finale



Le 6 janvier, je vous parlais des négociations tarifaires, évoquées par Mme Denni-Krichel dans ses voeux aux lecteurs de la revue l'Orthophoniste.

Hier, au détour d'un communiqué de presse, la FNO a annoncé que les tractations se trouvaient maintenant en phase finale, tout en déplorant le fait que le fonctionnement de la convention se fasse à sens unique. Nous n'en saurons pas plus pour l'instant, mais le fait que les négociations aient presque abouti est en soi une nouvelle porteuse d'espoir.

mardi 24 janvier 2012

Kinés : l'image du jour




Mon dernier post parlait de la revalorisation de l'AMK. Malheureusement, l'UNCAM n'est plus capable d'imaginer une augmentation des lettres clés sans contrepartie. 2% d'inflation annuelle, ce n'est pas un argument en soi.

Pour mémoire, les kinés de la FFMKR ont donc accepté :
  • de renoncer à leur liberté d'installation
  • d'ajouter de nouveaux référentiels

Hier, le syndicat des masseurs-kinésithérapeutes rééducateurs de Paris (que j'ai déjà cité plusieurs fois ici) a publié un billet rageur sur son site, que vous pourrez lire ici :

http://www.smkrp.org/?p=228




jeudi 19 janvier 2012

+5,4 % pour les kinés



C'est Noël chez les kinésithérapeutes. A l'automne, ils avaient déjà accueilli très favorablement le master 2 (seulement pour ceux qui le voudront), y voyant un grand progrès pour leur profession. Le SNMKR pense que les décrets paraîtront au JO d'ici un mois et demi. Parallèlement, la FFMKR a signé avec l'UNCAM l'avenant n°3 à la convention nationale des masseurs-kinésithérapeutes libéraux.

Ce texte, que vous trouverez en cliquant ici, prévoit que le 15 juillet, l'AMK passera de 2,04 à 2,15 € en Métropole (+5,4 %). L'IDF, elle, passera de 2 à 2,50 € en plaine (+25%). Rien n'est prévu sur l'IK : le prix du gazole n'est probablement pas un souci... D'après le site Kiné Services, l'AMK n'avait pas été revalorisé depuis 10 ans. Depuis lors, l'inflation a pris 17%. Ils en récupèrent royalement 5. C'est déjà ça... Il est même possible que des discussions reprennent sur une nouvelle augmentation au 15/07/13.

Bien évidemment, nos métiers ne peuvent plus imaginer une augmentation sans renoncer à une liberté. La FFMKR a accepté deux points essentiels, que dénonce le SNMKR :
  • La liberté d'installation n'existe plus dans les régions sur-dotées. Pour pouvoir y être conventionné, un kiné devra attendre qu'un collègue parte. A l'inverse, il y aura des mesures d'incitation à l'installation dans les régions sous-dotées.
  • De nouveaux référentiels seront imposés aux kinés, pour que la pratique soit la même sur tout le territoire. Il n'y aura plus de demande d'accord préalable tant que les seuils de nombre de séances ne seront pas dépassés.

Les kinés jugeront si ces deux points méritent -12% de pouvoir d'achat au lieu de -17%.

Concernant les orthophonistes, nous savons que des négociations existent entre la FNO et l'UNCAM. Nicole Denni-Krichel en a parlé récemment dans la revue du syndicat. Mais quel chapeau nous demande-t-on d'avaler ? Renoncerons-nous aussi à la liberté d'installation, au nom de l'égalité d'accès aux soins entre tous les Français ? La FNO s'y est toujours refusée. Mystère pour l'instant...

vendredi 6 janvier 2012

Les voeux syndicaux



Je commencerai traditionnellement ce premier message de l'année en vous souhaitant toute la réussite professionnelle et personnelle possible.

Madame Denni-Krichel, présidente de la FNO, a aussi exprimé ses voeux dans le périodique de la fédération :

http://www.fno.fr/wp-content/uploads/2011/12/201201_couv_edito.pdf

Fort logiquement, elle y parle du master, qui a tant mobilisé les esprits pendant tout l'automne. La FNO a fait preuve d'innovation dans ses techniques de revendication et de transmission des messages. Elle est entrée dans une nouvelle époque et parvient enfin à se faire un peu entendre par les médias. Espérons que les actions du 14 janvier montreront une mobilisation intacte : comme je l'ai écrit ici et sur Orthogestion, le schisme que nos ministres nous proposent est porteur de lourdes menaces, à moyen terme. Il est déjà évident que la création de deux métiers permettra de jouer sur les dissensions qui ne manqueront pas d'être créées. C'est de bonne guerre.

Tout ceci s'inscrit dans la logique de la loi Bachelot, qui a fourni aux gouvernements à venir un arsenal d'armes lourdes directement pointées sur les professions de santé. L'article 51 permettra aux autorités d'imaginer et d'imposer des transferts de compétences entre les métiers, comme le rappelle aussi la FOF sur son site. Il y a 2000 ans, on disait déjà "divide et impera". A présent, on dit "diviser pour mieux régner". Il n'y a rien de nouveau sous le soleil.

Par ailleurs, l'éditorial de Madame Denni-Krichel nous apporte une petite lueur d'espoir dans un domaine nettement plus concret et immédiat : les négociations conventionnelles et tarifaires ont commencé le 20/12/11. Il est même possible qu'un accord soit signé à la fin janvier ! Mais attendons avant de sabrer le champagne :
  • J'avais expliqué ici les mécanismes qui visaient à entraver toute revalorisation tarifaire, même signée.
  • Les caisses ne nous rendront jamais le tiers de pouvoir d'achat qu'elles nous ont ôté depuis les années 80. Les années 2000 furent catastrophiques, à cet égard. Rappelons le misérable +1% de 2006, qui ne provenait que d'une ré-attribution de budgets...

Voyons les choses du bon côté. Pour ce faire, il suffit de penser à ce qui pourrait être pire. Les lettres-clés ont stagné, mais pas baissé ; nous ne sommes pas encore arrivés aux forfaits de rééducations, qui tenteraient bien certains partis pour la législature qui vient ; nous ne sommes pas encore déconventionnés ; la sécurité sociale existe encore ; la France ne se trouve pas encore en cessation de paiement.

Nicole Denni-Krichel achève son éditorial avec la photo d'une urne tenue par une élue. Cette image chargée de menaces fera peut-être réfléchir certains candidats. A défaut de sabrer le champagne, accordons-nous trois mois de rêve avant les élections.