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jeudi 20 décembre 2012

Les Clés II sont sorties !




(merci à Génie Production pour la bande annonce grandiloquente à souhait)

La première version des Clés de la Réussite - Gestion d'un cabinet d'orthophonie était sortie en octobre 2010. Deux ans et deux tirages plus tard, il fallait décider si nous laissions imprimer un troisième stock tel quel, sachant que des mises à jour avaient été mises en ligne en 2011 et 2012. Nous avons préféré mettre à jour toutes les données et englober certaines parties des PDF. Le livre contient maintenant une vingtaine de pages supplémentaires.

Outre les mises à jour des données chiffrées (ex : URSSAF, CARPIMKO, AMO, IFD, conventions collectives, impôts, maternité...), voici une liste des modifications et nouveautés :

chapitre 1 : 
  • nouvelle procédure pour les équivalences de licences de logopédie
  • avenant n°13 de la convention, créant des avantages pour ceux qui s'installent en zone très sous-dotées
  • modification des textes sur le remplacement et la collaboration
  • l'orthophoniste formateur
chapitre 2 :
  • la nouvelle cotisation aux URPS
  • CARPIMKO : nouvelles évolutions  douloureuses
  • la cotisation foncière des entreprises et les exonérations
  • le développement professionnel continu (DPC) : soviétisation de notre formation continue
chapitre 3:
  • les ARS
  • les URPS
  • liste des administrations à avertir quand on s'installe
  • aides aux regroupements
  • différence FOF / FNO
  • dérogations concernant la loi sur l'accès des locaux pour les personnes handicapées
  • la responsabilité de l'orthophoniste quand le patient est laissé seul dans la salle d'attente
chapitre 4 :
  • les 3 textes sacrés : décret de compétence, convention, nomenclature de novembre 2012
  • considérations de la Haute Autorité de Santé sur les séances de 45 minutes, trop longues pour certains patients
  • comment remplir une demande d'accord préalable
  • comment remplir le nouveau modèle de feuille de soins papier
  • refonte du texte sur le secret professionnel
  • les réseaux sociaux
  • refonte du texte sur la double prise en charge
  • le refus de soins
  • orthophonie à l'école ?
  • prise en charge sur temps scolaire
 chapitre 5 :
  • combien gagne un orthophoniste : nouvelles données qui ont permis d'affiner les calculs
  • trésorerie : les nouveaux plafonds des livrets
  • explosion de la taxation des intérêts et des plus-values : les nouvelles données sur l'épargne à court, moyen et long terme.
  • retraite Madelin : égalité hommes-femmes


Cette seconde édition est disponible sur le site de notre éditeur et bientôt chez les libraires spécialisés.


mardi 16 octobre 2012

CARPIMKO : +17% sans nouveaux droits



A chaque instant, il se passe quelque chose... non pas aux Galeries Lafayette, mais à la CARPIMKO. Les syndicats des professions concernées par cette caisse de retraite obligatoire viennent de publier le communiqué suivant :

"COMMUNIQUE DE PRESSE

Quand au sein de la CNAVPL les plus pauvres doivent voler au secours des
plus riches…


Le 4 octobre dernier, le conseil d’administration de la CNAVPL a entériné le relèvement des taux de cotisation proposé par le gouvernement. Seul (contre 9), le président de la CARPIMKO mandaté par son Conseil d’Administration a voté contre et a dénoncé une situation insupportable pour les auxiliaires médicaux !

  • Le CA de la CNAVPL a accepté, à 9 contre 1, que le déficit budgétaire de 260 millions d'Euros, lié à la compensation nationale et non à un déficit technique, soit financé dès 2013 par ses affiliés. Cet appel à la solidarité est compréhensible mais financièrement inacceptable pour les auxiliaires médicaux.
  • Le CA de la CNAVPL a accepté, à 9 contre 1, une augmentation de cotisation de plus de 17 % en 2 ans (13,36 % dès 2013)….sans droits supplémentaires et sans avoir résolu à court terme le problème de son déficit.
  • Le CA de la CNAVPL a accepté, à 9 voix contre 1, de bafouer le principe d’équité sociale prévue dans le PLFSS 2013 « Rendre les prélèvement sociaux plus justes » en faisant supporter essentiellement la charge de cette augmentation par la tranche 1 qui concerne l’ensemble de ses affiliés et touche donc les professionnels ayant les revenus les plus bas.
Réunis au sein de la CARPIMKO, les auxiliaires médicaux dont les revenus moyens sont bien inférieurs à ceux des autres professions représentées au sein de la CNAVPL refusent d’accepter le principe d’une solidarité inversée dans la participation au financement de la compensation nationale ! Ils exigent que l’effort contributif soit supporté plus massivement par la tranche 2 correspondant aux revenus les plus élevés afin que solidarité et équité reprennent tout leur sens. 

SOLIDARITE, OUI, MAIS SUPPORTÉE PAR LES PLUS hauts revenus, NON PAR LES PLUS bas !

Convergence Infirmière
Fédération Française des Masseurs Kinésithérapeutes Rééducateurs
Fédération Nationale des Infirmiers
Fédération Nationale des Orthophonistes
Fédération Nationale des Podologues
Organisation Nationale des Syndicats d’Infirmiers Libéraux
Syndicat National Autonome des Orthoptistes
Syndicat National des Infirmiers et Infirmières Libérales
Union Nationale des Syndicats des Masseurs Kinésithérapeutes Libéraux
"


 Je retiendrai deux choses de ce communiqué vindicatif :

  • Une fois de plus, notre cotisation CARPIMKO va augmenter de manière sidérante, sans que nous obtenions de nouveaux droits. Ces dernières années, nous avions déjà essuyé la réforme dramatique du régime des praticiens conventionnés, puis une augmentation gigantesque de la cotisation du régime complémentaire. Comment pourrions-nous faire confiance à ce système pour nos vieux jours ?
  • Ce texte est beau comme un discours de Jean Jaurès, haranguant avec fougue les mineurs de Carmaux, spoliés par le grand Capital. La lutte des classes et ses tics de langage sont de nouveau à la mode ; voilà qui nous rajeunit de cent ans. Mais finalement, en augmentant principalement la première tranche, on fait contribuer tout le monde, au lieu de toujours s'en prendre à ceux qui travaillent beaucoup. Les plus hauts revenus sont le fruit d'efforts, pas de l'argent volé.

jeudi 11 octobre 2012

Nous sommes tous des actionnaires



Derrière ce joli carton didactique, vous aurez reconnu le palais Brongniart qui abrite la Bourse de Paris. Comme je l'écrivais dans mon billet précédent, l'actionnaire est très mal considéré en France. La rhétorique dominante consiste à clamer que le monde du travail est saigné par ceux qui détournent les richesses pour s'assurer de juteux revenus financiers.

C'est aussi la base de bien des raisonnements sur le sauvetage des retraites par répartition : au lieu de reculer l'âge de la retraite à taux plein à 67 ans, il aurait suffi de prendre l'argent où il était, donc dans la poche des riches actionnaires, les riches, les autres en somme.

Pourtant, en travaillant sur  la mise à jour des Clés de la Réussite, je viens de découvrir une donnée intéressante. La CARPIMKO, temple de notre peau de chagrin retraite par répartition, possédait au 31/12/10 un patrimoine de 2,13 milliards d'euros. Sa composition est intéressante : on y trouve 1% de liquidités, 4% d'immobilier, 56% d'obligations... et 39% d'actions et convertibles !

Autrement dit, les paramédicaux sont de riches actionnaires. Pis que tout, nous faisons vivre des traders, êtres sans foi ni loi par définition. Quelle horreur ! Décidément, le grand capital salit tout, même la retraite par répartition.

vendredi 28 septembre 2012

Le retour en grâce des actions







Les Français ont un rapport à l'argent assez particulier, bien qu'il évolue, comme le souligne cette étude :

http://www.tns-sofres.com/points-de-vue/408867ABFA534968AD393989DF2B4F16.aspx

S'ils épargnent en masse, nos compatriotes refusent généralement de s'orienter vers la bourse. Avec la crise actuelle (enfin disons la sur-crise, puisque j'entends parler de "crise" depuis 1973), c'est même pire. L'aversion au risque fait fuir, bien que les placements sûrs ne rapportent quasiment plus rien. Ajoutons à cela l'image désastreuse de l'actionnaire cupide et égoïste, véhiculée par les syndicats et relayée par les médias français, oubliant le rôle crucial des investisseurs dans le système capitaliste où nous vivons.  Cet article du Monde de l'an dernier décrivait bien l'évolution de la situation :

http://www.lemonde.fr/economie/article/2011/06/08/les-francais-boudent-la-bourse_1533349_3234.html

Malgré tout, une lueur d'espoir semble poindre à l'horizon. Outre le célèbre proverbe boursier qui conseille d'acheter au son du canon et de vendre au son du clairon, il semble que le contexte évolue suffisamment en Europe pour imaginer un retour vers les actions. C'est en tout cas ce qu'explique Stéphane Cadieu, directeur de gestion chez Fédéral Finance, dans cette vidéo (ne fuyez pas, il parle dans un français clair) :

http://bcove.me/13r2g6a8

Rappelons qu'il est possible d'entrer sur ce marché en direct, mais aussi avec des OPCVM gérés par des professionnels, par exemple dans le cadre d'une assurance-vie ou d'un contrat de retraite Madelin. Avec la fonte des rendements des fonds en euros sécurisés, un réveil des actions ne serait pas un luxe : ceux qui ne font pas confiance à la CARPIMKO commencent à manquer de solutions pour préparer leur avenir.

mercredi 12 septembre 2012

Et si on baissait les impôts ?




Eh oui, il y a un pays où on peut s'exprimer ainsi, et en français, en plus :

http://www.tdg.ch/economie/argentfinances/baisses-impots-attendues-valais/story/22464956

Rappelons que ce pays a 2,8% de chômeurs (1% dans certains endroits), un excédent budgétaire, une TVA à 8% maxi, des séances d'orthophonie à 107 € de l'heure et une compétitivité nettement meilleure que la nôtre :

http://www.boursier.com/actualites/economie/competitivite-la-france-pique-du-nez-la-suisse-reste-au-sommet-16482.html

Et nous n'en prenons même pas de la graine, nous, les grands donneurs de leçons :-(

vendredi 7 septembre 2012

Placements : le miroir aux alouettes



A l'heure actuelle, les placements ont de quoi laisser dubitatif. Le risque fait fuir tout le monde depuis 2008. Mais ce qui n'est pas risqué ne rapporte plus grand chose. Le livret A peine à compenser l'inflation. Les fonds en euros des assurances-vie ont vu leurs rendements bruts passer sous la barre des 4%. Les ponctions sociales et fiscales rendent leurs rendements nets pitoyables. Elles n'iront qu'en s'alourdissant, malgré le fait que nous soyons un pays hyper-fiscalisé.

Pourtant, il faut bien épargner, quand on sait ce que la CARPIMKO nous versera à 67 ans. Cela ressemblera davantage à un argent de poche qu'à une retraite. Certains commerciaux profitent de cette situation peu réjouissante pour vendre de l'espoir, avec des placements qui paraissent merveilleux.

Partant de ce constat, le site de la revue Mieux Vivre Votre Argent a publié cette semaine un article qui nous donne cinq conseils judicieux. Je ne peux que vous conseiller cette saine lecture.

A lire ici.

jeudi 28 juin 2012

L'impact de la nouvelle CSG



L'invention de Michel Rocard rencontre toujours autant de succès, malgré les années qui passent : la CSG augmentera encore dimanche prochain. Le site de Mieux Vivre Votre Argent, toujours aussi sagace, nous explique l'impact de cette hausse sur les placements des Français. Il s'agit d'une mesure du gouvernement précédent, sur laquelle le pouvoir actuel n'a pas l'air de vouloir revenir.

Ca se passe ici.

mercredi 13 juin 2012

Enfin une bonne nouvelle !




La FNO a publié hier un communiqué de presse sur l'état des revenus des orthophonistes en 2011 :

http://www.fno.fr/wp-content/uploads/2012/06/20120612_Revenus.pdf


Le texte se base sur les données d'une association de gestion (l'AGAO). Il nous apprend qu'entre 2003 et 2011, notre bénéfice moyen n'a augmenté que de 0,7 % : nous sommes passés de 2261 à 2 277 € par mois. On ne peut pas en dire autant de l'inflation, qui fut de 15 % sur la même période (source : http://france-inflation.com). Le décrochage affolant, dont j'avais parlé ici et dans les Clés de la Réussite, semble donc se poursuivre. Surtout, n'en parlez pas à votre banquier...

Mais malgré cette sinistre tendance de fond, le communiqué de la FNO recèle un élément encourageant : l'an dernier, notre revenu moyen a pris +3,2 %, alors que l'inflation s'est limitée à 2,5 %. Les orthophonistes inscrits à l'AGAO ont donc choisi de travailler plus pour gagner plus et ils y sont parvenus. L'auteur du communiqué FNO s'en prend à Nicolas Sarkozy en écrivant que "Sur la période du dernier quinquennat il apparaît clairement que, pour tenter de limiter la baisse des revenus, les orthophonistes ont dû travailler davantage." On peut néanmoins retenir que sur la fin dudit quinquennat, les orthophonistes ont su prendre leur destin en main puisque non seulement ils ont limité la baisse de leurs revenus, mais ils les ont augmentés. C'est une excellente nouvelle pour eux et pour les patients supplémentaires qui ont pu accéder aux soins.

Il reste à savoir si les orthophonistes de l'AGAO montreront le même sens de l'effort en 2012, ou si l'an dernier ne fut qu'un feu de paille.

lundi 14 mai 2012

Loyers : ICC ou ILAT ?





La loi de simplification du droit du 17/05/2011 (n° 2011-525, parue au JO le lendemain ; décret du 29/12/11 paru le lendemain) a instauré un nouvel indice de revalorisation des loyers qui nous concerne : l’indice des loyers d’activité tertiaire (ILAT). On peut l'utiliser pour revaloriser les loyers des baux professionnels à la place du traditionnel indice du coût de la construction (ICC).

L'ICC entre d'ailleurs pour 25% dans la composition de l'ILAT, avec l'indice des prix à la consommation hors tabac et loyers (50%) et l'indice du produit intérieur brut en valeur corrigée (25%). Ce cocktail aboutit à une plus grande stabilité, alors que l'ICC reste très versatile.

Il est clair que l'ILAT est nettement plus favorable aux locataires qu'aux propriétaires, comme le montre ce site :

http://www.cartonspleins.fr/comparatif-ilat-et-icc/

Néanmoins, on peut imaginer qu'en période de forte hausse de l'ICC, un propriétaire puisse proposer de passer à l'ILAT pour fidéliser son locataire.

Vous n'êtes pas obligés de basculer de l'ICC vers l'ILAT : c'est une affaire de négociation. Rappelons que ce ne fut pas le cas quand le gouvernement décida de créer l'IRL pour les baux d'habitation : l'ICC fut interdit et remplacé manu militari par l'IRL.

jeudi 26 avril 2012


 Notre cher éditeur, Cit'inspir, a mis en ligne ce matin la mise à jour 2012 des Clés de la Réussite - Gestion d'un Cabinet d'Orthophonie, le livre que j'ai co-écrit en 2010 avec Véronique Le Lan. Comme l'an dernier, la mise à jour se présente sous la forme d'un PDF gratuit, à télécharger sans modération !

Vous constaterez que j'y ai inclus la mise à jour 2011, en la retouchant et en mettant tous les chiffres à jour. Vous pouvez donc jeter le PDF de l'an dernier. J'ai aussi ajouté des textes sur la clause de non concurrence, le DPC (formation obligatoire) et l'accord conventionnel qui pourrait aboutir à une revalorisation tarifaire.

http://www.citinspir.fr/

jeudi 22 mars 2012

L'imprimé 2079-FCE-SD




En ces temps de comptabilité intense, il me semble bon de vous rappeler l'existence du crédit d'impôt pour "Formation du chef d'entreprise". J'en avais parlé en 2009 :

http://orthophonie-et-patrimoine.blogspot.fr/2009/03/le-credit-dimpot-formation-du-chef.html

J'avais expliqué comment remplir l'imprimé 2079 ici :

http://orthophonie-et-patrimoine.blogspot.fr/2009/03/comment-remplir-limprime-2079.html

Pour cette année, vous trouverez ce précieux imprimé ici :

http://www.impots.gouv.fr/portal/deploiement/p1/fichedescriptiveformulaire_7163/fichedescriptiveformulaire_7163.pdf

Petites modifications à signaler pour la déclaration 2012 (revenus 2011) :
  • Le SMIC horaire à noter est de 9,19 €
  • Dans la déclaration 2035, le crédit d'impôt n'est plus dans la première page. Il a été relégué dans l'annexe B, cadre 8, case GH.

jeudi 1 mars 2012

Les rendements 2011 de 80 SCPI



Le rendement des SCPI a baissé depuis quelques années, parce que le dividende n'a pas suivi l'envolée du prix de la part. Vous trouverez ici les rendements 2011 de plus de 80 SCPI :

http://votreargent.lexpress.fr/immobilier/les-rendements-2011-de-plus-de-80-scpi_178155.html

Attention, comme toujours : il ne faut pas se fier au rendement d'une année pour choisir une société. Il faut regarder le rendement à long terme, le taux d'occupation, les réserves, la qualité et la répartition des biens détenus, etc...

mercredi 1 février 2012

AMO à 2,50 €




Les fidèles lecteurs d'Orthogestion le savent déjà : la FNO va bientôt signer un avenant à la convention nationale des orthophonistes. Elle l'a annoncé hier :

http://www.fno.fr/wp-content/uploads/2012/02/20120131_voie_accord.pdf

Il apparaît donc que contrairement aux kinésithérapeutes et aux infirmiers, nous avons des chances d'obtenir une augmentation sans renoncer à la liberté d'installation. Les kinés ont eu 5,4%. On nous propose 4,2%. La liberté d'installation vaudrait donc 1,2% ? Si oui, inutile d'y renoncer.

Espérons qu'une fois l'accord signé, il ne sera pas bloqué par les mécanismes dont je parlais ici en 2009 :

http://orthophonie-et-patrimoine.blogspot.com/2009/02/amo-240-un-parfum-deternite.html

Si malgré tout, il entre en vigueur, nous pourrons remercier chaleureusement la FNO. 4%, c'est mieux que 0 (surtout sans renoncement majeur), même si la moitié sera déjà rongée par l'inflation d'ici la fin de l'année et l'autre moitié récupérée par l'Etat en impôts et prélèvements sociaux.

C'est avec une joie non dissimulée qu'il me faut actualiser les données sur l'AMO, que j'avais mises dans les Clés de la Réussite.

En 1983, l'AMO valait 1,75 €. S'il avait suivi l'inflation, il serait à 3,32 €, au lieu de 2,50 €. Nous avons perdu 1/3 de notre pouvoir d'achat en 30 ans, même en incluant l'augmentation possible de cette année.

En 1983, le SMIC horaire valait 3,20 € (voir ici). S'il avait suivi l'inflation, il serait à 5,98 €. Il vaut en fait 9,22 €. Il a gagné 54% de pouvoir d'achat. Si l'AMO était indexé sur l'évolution du SMIC, il vaudrait 5,04 € !

Il n'y a aucune raison d'être choqué par la comparaison. Nous conservons des revenus décents, pour peu que nous acceptions de travailler suffisamment. Mais ces chiffres confirment le fait que depuis 30 ans, l'Etat français se soucie nettement plus des classes populaires que des classes moyennes. Il tire les unes vers le haut en tapant sur la tête des autres.

Malgré tout, ne boudons pas notre plaisir : la FNO obtient (peut-être) 4% sans reniement ni renoncement. Jolie performance ! Attendons aussi de voir l'évolution possible de la nomenclature, en espérant que cela touche enfin les cotations les plus utilisées (10,1 et 12,1)...

mercredi 25 janvier 2012

AMO : négo en phase finale



Le 6 janvier, je vous parlais des négociations tarifaires, évoquées par Mme Denni-Krichel dans ses voeux aux lecteurs de la revue l'Orthophoniste.

Hier, au détour d'un communiqué de presse, la FNO a annoncé que les tractations se trouvaient maintenant en phase finale, tout en déplorant le fait que le fonctionnement de la convention se fasse à sens unique. Nous n'en saurons pas plus pour l'instant, mais le fait que les négociations aient presque abouti est en soi une nouvelle porteuse d'espoir.

mardi 24 janvier 2012

Kinés : l'image du jour




Mon dernier post parlait de la revalorisation de l'AMK. Malheureusement, l'UNCAM n'est plus capable d'imaginer une augmentation des lettres clés sans contrepartie. 2% d'inflation annuelle, ce n'est pas un argument en soi.

Pour mémoire, les kinés de la FFMKR ont donc accepté :
  • de renoncer à leur liberté d'installation
  • d'ajouter de nouveaux référentiels

Hier, le syndicat des masseurs-kinésithérapeutes rééducateurs de Paris (que j'ai déjà cité plusieurs fois ici) a publié un billet rageur sur son site, que vous pourrez lire ici :

http://www.smkrp.org/?p=228




jeudi 19 janvier 2012

+5,4 % pour les kinés



C'est Noël chez les kinésithérapeutes. A l'automne, ils avaient déjà accueilli très favorablement le master 2 (seulement pour ceux qui le voudront), y voyant un grand progrès pour leur profession. Le SNMKR pense que les décrets paraîtront au JO d'ici un mois et demi. Parallèlement, la FFMKR a signé avec l'UNCAM l'avenant n°3 à la convention nationale des masseurs-kinésithérapeutes libéraux.

Ce texte, que vous trouverez en cliquant ici, prévoit que le 15 juillet, l'AMK passera de 2,04 à 2,15 € en Métropole (+5,4 %). L'IDF, elle, passera de 2 à 2,50 € en plaine (+25%). Rien n'est prévu sur l'IK : le prix du gazole n'est probablement pas un souci... D'après le site Kiné Services, l'AMK n'avait pas été revalorisé depuis 10 ans. Depuis lors, l'inflation a pris 17%. Ils en récupèrent royalement 5. C'est déjà ça... Il est même possible que des discussions reprennent sur une nouvelle augmentation au 15/07/13.

Bien évidemment, nos métiers ne peuvent plus imaginer une augmentation sans renoncer à une liberté. La FFMKR a accepté deux points essentiels, que dénonce le SNMKR :
  • La liberté d'installation n'existe plus dans les régions sur-dotées. Pour pouvoir y être conventionné, un kiné devra attendre qu'un collègue parte. A l'inverse, il y aura des mesures d'incitation à l'installation dans les régions sous-dotées.
  • De nouveaux référentiels seront imposés aux kinés, pour que la pratique soit la même sur tout le territoire. Il n'y aura plus de demande d'accord préalable tant que les seuils de nombre de séances ne seront pas dépassés.

Les kinés jugeront si ces deux points méritent -12% de pouvoir d'achat au lieu de -17%.

Concernant les orthophonistes, nous savons que des négociations existent entre la FNO et l'UNCAM. Nicole Denni-Krichel en a parlé récemment dans la revue du syndicat. Mais quel chapeau nous demande-t-on d'avaler ? Renoncerons-nous aussi à la liberté d'installation, au nom de l'égalité d'accès aux soins entre tous les Français ? La FNO s'y est toujours refusée. Mystère pour l'instant...

vendredi 6 janvier 2012

Les voeux syndicaux



Je commencerai traditionnellement ce premier message de l'année en vous souhaitant toute la réussite professionnelle et personnelle possible.

Madame Denni-Krichel, présidente de la FNO, a aussi exprimé ses voeux dans le périodique de la fédération :

http://www.fno.fr/wp-content/uploads/2011/12/201201_couv_edito.pdf

Fort logiquement, elle y parle du master, qui a tant mobilisé les esprits pendant tout l'automne. La FNO a fait preuve d'innovation dans ses techniques de revendication et de transmission des messages. Elle est entrée dans une nouvelle époque et parvient enfin à se faire un peu entendre par les médias. Espérons que les actions du 14 janvier montreront une mobilisation intacte : comme je l'ai écrit ici et sur Orthogestion, le schisme que nos ministres nous proposent est porteur de lourdes menaces, à moyen terme. Il est déjà évident que la création de deux métiers permettra de jouer sur les dissensions qui ne manqueront pas d'être créées. C'est de bonne guerre.

Tout ceci s'inscrit dans la logique de la loi Bachelot, qui a fourni aux gouvernements à venir un arsenal d'armes lourdes directement pointées sur les professions de santé. L'article 51 permettra aux autorités d'imaginer et d'imposer des transferts de compétences entre les métiers, comme le rappelle aussi la FOF sur son site. Il y a 2000 ans, on disait déjà "divide et impera". A présent, on dit "diviser pour mieux régner". Il n'y a rien de nouveau sous le soleil.

Par ailleurs, l'éditorial de Madame Denni-Krichel nous apporte une petite lueur d'espoir dans un domaine nettement plus concret et immédiat : les négociations conventionnelles et tarifaires ont commencé le 20/12/11. Il est même possible qu'un accord soit signé à la fin janvier ! Mais attendons avant de sabrer le champagne :
  • J'avais expliqué ici les mécanismes qui visaient à entraver toute revalorisation tarifaire, même signée.
  • Les caisses ne nous rendront jamais le tiers de pouvoir d'achat qu'elles nous ont ôté depuis les années 80. Les années 2000 furent catastrophiques, à cet égard. Rappelons le misérable +1% de 2006, qui ne provenait que d'une ré-attribution de budgets...

Voyons les choses du bon côté. Pour ce faire, il suffit de penser à ce qui pourrait être pire. Les lettres-clés ont stagné, mais pas baissé ; nous ne sommes pas encore arrivés aux forfaits de rééducations, qui tenteraient bien certains partis pour la législature qui vient ; nous ne sommes pas encore déconventionnés ; la sécurité sociale existe encore ; la France ne se trouve pas encore en cessation de paiement.

Nicole Denni-Krichel achève son éditorial avec la photo d'une urne tenue par une élue. Cette image chargée de menaces fera peut-être réfléchir certains candidats. A défaut de sabrer le champagne, accordons-nous trois mois de rêve avant les élections.