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mardi 20 septembre 2011

Master




Cela fait des années que la FNO cherche à nous faire obtenir le master, qui nous donnerait un accès à la recherche universitaire et un avantage certain aux salariés. Sur le long terme, ça me paraît presque aussi important qu'un AMO revalorisé (je prie pour que mon banquier ne lise pas ces lignes). L'argument de la qualité de la formation initiale me semble moins fort, puisque les étudiants qui utilisent la filière belge pour contourner le concours ne sont pas de mauvais professionnels et sont encore à 3 ans.

Le ministère de l'enseignement supérieur s'était prononcé en faveur du master il y a quelques mois, avant le changement de ministre. On a failli avoir une décision jeudi, mais le gouvernement a visiblement décidé de balader les camarades syndiqués, en annulant les rendez-vous et en en proposant d'autres pendant le congrès de Metz ! On ne peut que s'incliner devant une telle expertise en matière de manoeuvres dilatoires.

Particulièrement remontée, la FNO nous appelle donc à manifester le 6/10/11. Le rassemblement initial aura lieu à 11h devant ses locaux, 145 bd de Magenta à Paris. Bien entendu, seule une affluence massive aura une (mince) chance d'influer sur le cours des événements.

Il est dommage de devoir crier dans la rue comme des enfants capricieux, avec des banderoles, des tambours et des slogans vulgaires. Mais c'est ça, la France. La nouveauté apportée par ces dernières années fut l'inutilité de cet exercice. Mais qui sait, cette fois, peut-être, sur un malentendu...

jeudi 8 septembre 2011

Poison




Aujourd'hui, la Cour des comptes a publié son rapport concernant la Sécurité sociale pour 2010. Vous le trouverez ici :

http://www.ccomptes.fr/fr/CC/Sommaire-26.html

Son président, Didier Migaud, a déclaré ceci : "Le déficit des comptes sociaux est en soi une anomalie et sa conséquence, la dette sociale, est un véritable poison qui tue lentement notre système de protection sociale. [...] La Cour renouvelle un message qui n'est pas nouveau mais compte tenu du caractère durable de ces déficits, nous alertons pour faire en sorte que des mesures de désintoxication puissent être prises le plus rapidement possible"

L'AFP communique quelques extraits édifiants du rapport :

Le rapport annuel de la Cour sur la Sécurité sociale souligne que "jamais le déficit n'a atteint un niveau aussi élevé qu'en 2010". "A 29,8 milliards le déficit cumulé des régimes de base et du fonds de solidarité vieillesse (FSV) a un caractère historique. Il a plus que triplé en deux ans".

Elle précise que sur le 1,2 point de produit intérieur brut (PIB) qu'a représenté en 2010 le déficit du régime général, les "facteurs structurels" ont compté pour 0,7 point.

"Le niveau exceptionnellement élevé des déficits ne s'explique que partiellement par la crise économique. Moins de la moitié de celui du régime général provient de la faiblesse de la conjoncture", selon la Cour.

L'accumulation des déficits entraîne une "spirale d'accroissement" de la dette sociale qui s'élevait à 136 milliards fin 2010.
Cette dette a été cantonnée en 1996 dans la caisse d'amortissement de la dette sociale (Cades) mais ce dispositif exceptionnel à l'origine "a été rendu pérenne par des transferts répétés de dettes", souligne la Cour qui note que le transfert total prévu jusqu'en 2018 s'élève désormais à 260 milliards.

"Le déficit du régime général et du Fonds de solidarité vieillesse (FSV) a atteint un niveau de 28 milliards d'euros en 2010 pour des raisons qui étaient d?abord conjoncturelles, puisqu?il n?était que de 9 milliards d'euros avant la crise en 2008", a-t-elle affirmé, soulignant qu'en 2009, "sous l?effet de la crise, la masse salariale, principale assiette de ressources de la sécurité sociale, a baissé en 2009 pour la première fois depuis 1945".

La Cour des comptes recommande de "revenir à l'équilibre, selon un calendrier rapproché". Elle préconise d'"intensifier la maîtrise des dépenses sociales, notamment d'assurance maladie" et d'"augmenter les recettes en agissant prioritairement sur les niches sociales".


Voilà où en est notre mère nourricière. Depuis quelques mois, la dette de l'Etat est enfin devenue une préoccupation première mais les médias semblaient négliger complètement la dette sociale qui nous met directement en danger. J'espère que le rapport de la Cour des comptes obtiendra le retentissement qu'il mérite.

lundi 25 juillet 2011

CARPIMKO : "moins pire" que prévu




Vous vous souvenez peut-être de la réforme du régime des praticiens conventionnés que la CARPIMKO a dû mettre en oeuvre dans l'urgence à la fin de 2008. Je la résumais ainsi en février 2009 :

"Le gouvernement a sévèrement modifié la retraite des paramédicaux le 10 octobre 2008. Pour mémoire, la CARPIMKO comporte trois régimes de retraite :
  • régime de base, déjà réformé en remplaçant la cotisation forfaitaire par deux cotisations proportionnelles au revenu.
  • régime complémentaire, réformé aussi en laissant la cotisation fixe et en y ajoutant une cotisation proportionnelle aux revenus.
  • régime des praticiens conventionnés (aussi connu comme "avantage social vieillesse"), qui s'approchait de la cessation de paiement. C'était le plus avantageux : pour une cotisation annuelle modique (78 € prévus à l'origine en 2008), on obtenait des droits à la retraite comparables à ceux des 2 autres régimes bien plus onéreux. La sécurité sociale payait les 2/3 de la cotisation. Elle le fait encore, d'ailleurs. Mais grâce au décret du 10/10/08, la cotisation va passer progressivement à de 78 à 180€. Et la réforme ajoute une cotisation proportionnelle au revenu, que nous commencerons à payer en 2010. Le pire se trouve dans les droits acquis : la cotisation principale n'attribuera plus 44 points à 2,60 € mais 24,5 points à 1,20 € !"


Vous avez dû voir passer la nouvelle cotisation proportionnelle de 2010 au début de 2011 : la CARPIMKO n'avait pas été en mesure de nous taxer à temps. Malheureusement, c'est avec effroi que j'avais constaté à l'époque que la Sécurité sociale n'en payait aucune part et que nous la payions plein pot, tout seuls ! Bien sûr, pour la plupart des orthophonistes, cela jouait sur de très faibles montants, comme nous l'avions vu sur Orthogestion. Mais il s'agissait là d'une question de principe : les caisses se désengageaient du financement de notre retraite, alors qu'il s'agissait d'une contrepartie de notre adhésion au conventionnement et à des tarifs (très) contraints.

Depuis lors, il semble que des tractations aient eu lieu entre les caisses et nos syndicats. Samedi dernier, un arrêté (NOR : ETSS1115568A) a été publié au Journal Officiel. C'est le douzième avenant à notre convention. Il stipule que les caisses paieront toujours 2/3 de la cotisation forfaitaire et 60% de la nouvelle cotisation proportionnelle aux revenus.

Autrement dit, nous serons plus taxés qu'avant (pour aboutir à une retraite tronquée) ; mais c'est moins pire que prévu, comme disent souvent mes patients... Félicitons nos négociateurs : ça n'a pas dû être facile à obtenir.

vendredi 15 juillet 2011

Pour 2000 €, t'as plus rien


Le bureau du SNAO (syndicat national autonome des orthoptistes) appelle au boycott de la constitution des ses URPS.

Pour mémoire, les URPS (unions régionales des professions de santé) ont été créées dans le cadre de la loi Bachelot. Vous trouverez à quoi elles sont censées servir en cliquant ici. Bien évidemment, quand on crée un dispositif ex nihilo, il faut trouver de l'argent pour le faire fonctionner. En l'occurrence, c'est facile : les URPS se serviront chez nous, grâce à une énième cotisation plafonnée à 0,1 % de notre revenu. Avions-nous demandé la création de ces instances indispensables ? Je n'en ai pas le souvenir.

Le SNAO a fait ses calculs : cela rapportera 56 000 € aux 26 URPS d'orthoptistes, soit 2000 € en moyenne pour chacune. Il considère que c'est impossible, d'où son appel au boycott. Vous trouverez son communiqué officiel ici.

Loin de moi l'idée de propager un populisme de bas étage, mais je suis ravi de voir une perturbation dans la mise en place de ces nouveaux "machins" (au sens gaullien) que sont les URPS.

jeudi 7 juillet 2011

La Grèce et nos assurances vie




Je vous conseille la lecture d'un article paru ce matin sur le site Atlantico :

Cliquez ici.


Vous y découvrirez les liens inquiétants entre la crise grecque et les assurances vie françaises. Les compagnies peuvent nous répercuter une bonne partie de leurs pertes dues à la Grèce. Réjouissante perspective, à une époque où la plupart des gens n'osent pas placer leur argent ailleurs que dans les fonds en euros de l'assurance vie.