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mardi 21 décembre 2010

La CARPIMKO fait ses comptes






Vous avez tous reçu le bulletin de la CARPIMKO, ce mois-ci. Si vous ne l'avez pas remisé illico presto (je le faisais quand j'étais jeune et imprudent), vous aurez constaté que le président de la caisse n'est plus le même. Il s'agit à présent de M. Pascal Leblanc, infirmier, ancien secrétaire général. Le moins que l'on puisse dire, c'est que son éditorial détonne par rapport à ce que nous pouvions lire auparavant. Il adopte un ton revendicatif, très syndical, se plaçant d'emblée de notre côté face aux autorités de tutelle. Malheureusement, il décrit une situation désespérante : la CARPIMKO apparaît sans pouvoir, déboutée de toutes ses demandes et soumise à des exigences ubuesques. Deux exemples édifiants :
  • Notre régime retraite de base est en équilibre financier, mais près des DEUX TIERS de nos cotisations partent dans les gouffres financiers d'autres caisses de retraites !
  • Nous aurions dû faire l'objet d'une nouvelle ponction en cette fin d'année, concernant le régime de retraite des praticiens conventionnés. La CARPIMKO n'est techniquement pas en mesure de la calculer. L'Etat le sait mais ne répond pas à aux questions de la caisse. Ce n'est que partie remise, rassurons-nous : on nous ponctionnera..
Dans le détail des comptes de la caisse, on retiendra quelques chiffres intéressants :
  • En 2009, la CARPIMKO a versé 320 millions d'euros de pensions de retraite, mais elle a encaissé 611 millions d'euros de cotisations. Presque le double ! Nous ne cotisons donc pas exclusivement pour nos anciens, contrairement à ce que la sacro-sainte retraite par répartition pourrait nous laisser croire.
  • Avec une telle différence entre cotisations et pensions versées, on pourrait espérer que la caisse puisse constituer un trésor de guerre pour les années à venir, où les départs en retraite seront importants. C'est le cas pour le régime complémentaire, qui a 11 ans de réserves d'avance. Mais le régime des praticiens conventionnés (ou ASV) n'a que 5 mois d'avance. Rappelons que ce régime a subi un tremblement de terre il y a deux ans, avec un rendement progressivement divisé par six. J'en avais abondamment parlé ici.
  • Nous sommes 151 786 cotisants pour 35 805 retraités. Je n'ose imaginer le montant de nos cotisations, si un jour ces deux chiffres se rejoignent.
  • Le fonctionnement de la caisse nous a coûté 13,4 millions d'euros.
  • Son patrimoine (1,9 milliard d'euros) est investi à 51 % dans des obligations, 34 % dans des actions et convertibles et 2 % en immobilier. Le reste est constitué de liquidités.
  • Last but not least, la réforme des retraites de 2010 nous concerne. Nous passerons donc à un âge légal de départ repoussé à 62 ans. La retraite à taux plein, quelle que soit la durée d'assurance, passe à 67 ans. M. Leblanc et tout le conseil d'administration de la CARPIMKO se sont joints aux protestations émises par l'opposition de gauche.

Au total, plus les choses évoluent, plus on est en droit de se demander à quoi rime le A de CARPIMKO. M. Leblanc lui-même déplore son manque d'autonomie. Les événements suivent leur cours, notre lent délitement aussi...

19 commentaires:

Anonyme a dit…

Je vais changer de métier.. Enfin... Je voudrais.. Pour moi c'est de l'injustice. Désormais je ne supporterai plus qu'un retraité se plaigne... C'est dur mais voilà, marre de voir des chiffres aussi déprimants...

Guillaume a dit…

Encore une injustice, pour enfoncer le clou :

Les cotisations forfaitaires de la CARPIMKO suivent généralement l'inflation. On se demande bien pourquoi : l'inflation est prise en compte quand il s'agit de nous prendre de l'argent, mais pas dans le calcul de nos tarifs. Cela signifie que le jour où les cotisations auront doublé, nous devrons travailler jour et nuit...

Anonyme a dit…

Oh, cette nouvelle joyeuse illumine mon mercredi.

Anonyme a dit…

Il faut changer de métier,y'en marre!

Guillaume a dit…

Alors tant qu'à changer de métier, choisissons surtout un métier qui ne creuse pas les déficits du pays. Notre péché originel est là, nous l'expions année après année depuis un quart de siècle (cf mes premiers posts).

Anonyme a dit…

On devrait nous le dire à l'école d'orthophonie.

Guillaume a dit…

A Tours, nos deux profs de déontologie nous avaient prévenus (en 1992). Merci encore à eux.

Anonyme a dit…

Quelle crédibilité pour la revue "mieux vivre votre argent" conseillée sur ce blog ?

j'ai en mains le dernier mvva (janvier 2011) à la rubrique "les finances d'une famille" on y voit les comptes de Pierre-Olivier et Sylvie.

Alors tenez-vous bien, nos 2 amis dépensent :

1) 550 euros par an d'eau, gaz et électricité soit moins de 46 euros par mois pour se laver, cuisiner, s'éclairer et se chauffer (ils vivent en côte d'or où, c'est bien connu, le climat est très très clément)

2) 500 euros par an de dépenses d'habillement soit moins de 21 euros par mois chacun pour s'habiller ! (ils doivent repriser leurs chaussettes ? ou ne renouvellent jamais leurs sous vêtements)

3) 2000 euros par an pour s'alimenter soit 2,73 euros par jour et par personne, comprenant le petit déjeuner, le déjeuner et le dîner !

bref du bon gros foutage de G....e pour gogos lecteurs.

Guillaume a dit…

Concernant le point 2, personnellement, je suis TRES en-dessous de 250 € par an. A quoi cela sert-il d'acheter des vêtements, quand les anciens n'ont rien ? Etre à la mode, c'est si futile...

Pour le reste, je vais lire l'article attentivement.

Concernant la revue, je ne suis pas commissionné par elle. Le ton que vous employez n'a donc pas lieu d'être. Je considère simplement que celui qui n'a pas de culture économique doit commencer à s'instruire dans des revues suffisamment claires pour être compréhensibles. MVVA en est une. Ensuite, chacun peut enrichir son savoir en allant vers des articles plus pointus. J'ai lu des critiques acerbes envers toutes les revues économiques, y compris le Financial Times.

Anonyme a dit…

parfaitement :

leçon n°1 de culture économique (selon vous et mvvva) :
les orthophonistes devraient commencer par dépenser moins de 250 € de fringues par an soit moins de 21 € par mois (ça comprend les sous vêtements), au delà ce n'est que de la futilité comme vous le soulignez.

Merci de cette précision.

Unknown a dit…

Bonjour,

Je ne comprends pas le ton acerbe du commentaire... Mais je crois que le budget "habillement" est propre à chacun et n'intervient pas dans les considérations de ce blog.
Néanmoins, si l'article vous dérange à ce point, mieux vaut s'adresser à la revue directement, non?

Anonyme a dit…

Bouhouh !

mon mari vient de me dire : "tu vois, tu dépenses trop, prend exemple sur ton collègue, dorénavant tu te vêtiras d'un bon gros pull à col roulé pour l'hiver et l'été un tee shirt sera bien suffisant, et pour les chaussures des tongs en plastique suffiront également ainsi tu tiendras ton budget de 20 € par mois.
Il m'a aussi qu'il était de la plus grand futilité de manger des fruits et des légumes qui coûtent si cher et que c'était encore plus futile de se faire un petit restau de temps en temps avec les copines et collègues, du coup il m'a donné 30 € pour faire les courses de la semaine.

Bouhouh, si j'aurais su j'aurais pas acheté la revue !

Unknown a dit…

Effectivement, je n'avais pas vu les choses ainsi... Je suis désolée que vous dépendiez des deniers de votre mari.
Bien sincèrement

Anonyme a dit…

merci Estelle, un peu de solidarité féminine ça fait du bien.

Mais c'est mon argent, mes bénéfices !
Mais mon mari me dit que nous sommes obligés de faire comme ça (comme ils disent dans la revue) sinon je n'aurais pas de retraite.

A la réflexion, je vais plutôt de quitter ce gros radin comme ça je pourrais manger équilibré et m'habiller décemment, bref vivre normalement et pas comme Harpagon.

Guillaume a dit…

C'est un choix, comme le dit Estelle. Mais après Molière, on peut évoquer son contemporain La Fontaine. Que ferez-vous quand la bise sera venue ? J'espère simplement que les cigales ne viendront pas spolier les fourmis au nom de la solidarité...

Anonyme a dit…

ah oui Guillaume, la solidarité, quelle horreur, quel affreux mot...

Anonyme a dit…

Certains feraient mieux de lire le dernier livre de Stéphane HESSEL, "Indignez-vous"....

Guillaume a dit…

Le monde est rempli de cohortes d'indignés. Chaque jour nous apporte de nouvelles indignités. Mais ensuite, sur quoi cela débouche-t-il ?

Tout ce que nous pouvons faire, c'est nous adapter à ce monde indigne et éventuellement nous engager dans la politique pour aider les autres à s'y adapter.

Anonyme a dit…

C'est vrai qu'en lisant l'article je me suis dit: ouh là là ce couple page 36 dépense peu! Et les impôts locaux: on paye le triple.